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La chanson du Père Duchesne La Ravachole
C'est la chanson que Ravachol chantait pendant son trajet vers l'échafaud. Gaetano Manfredonia, auteur de l'ouvrage La chanson anarchiste en France des origines à 1914 édité par L'Harmattan, nous explique que cette chanson est d'auteur inconnu et qu'elle semble avoir été rédigée au lendemain de la Commune dans les milieux de la proscription en suisse, même si son origine reste encore obscure. Chanson que l'Almanach du Père Peinard publia en 1894, en son honneur, cette chanson devint très populaire. Elle est chantée sur l'air de La Carmagnole. Et comme le soulignait fort justement ce périodique anarchiste : " Elle est vieille, bougrement vieillotte, La Carmagnole, mais elle ne rancit pas pour cela : elle a toujours une allure rouspéteuse, parce qu'elle est un reflet de la vie du populo et exprime ses aspirations, avec les nuances du moment. Loin d'être figée dans un moule à gaufres, Kif-kif les calottes des marchands d'injustice, elle varie avec les époques, et c'est ce qui fait sa constante jeunesse ".

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I Né en nonante-deux, Nom de dieu ! Mon nom est Père Duchesne (bis) Marat fut un soyeux, Nom de dieu ! A qui lui porte haine Sang Dieu ! Je veux parler sans gêne, Nom de dieu ! Je veux parler sans gêne. II Coquins, filous, peureux Nom de dieu ! Vous m'appelez canaille. (bis) Dès que j'ouvre les yeux Nom de dieu ! Jusqu'au soir je travaille Sang Dieu ! Et je couch' sur la paille Nom de dieu ! Et je couche sur la paille. III On nous promet les cieux Nom de dieu ! Pour toute récompense (bis) Tandis que ces messieurs Nom de dieu ! S'arrondissent la panse Sang Dieu ! Nous crevons d'abstinence Nom de dieu ! Nous crevons d'abstinence. IV Pour mériter les cieux Nom de dieu ! Voyez-vous ces bougresses (bis) Au vicair' le moins vieux Nom de dieu ! S'en aller à confesse, Sang Dieu ! Se faire p'loter les fesses Nom de dieu ! Se faire p'loter les fesses. V Quand ils t'apellent gueux Nom de dieu Sus à leur équipage ! (bis) Un pied sur le moyeu Nom de dieu ! Pour venger ces outrages : Sang Dieu ! Crache-leur au visage Nom de dieu Crache-leur au visage ! VI Si tu veux être heureux Nom de dieu ! Pends ton propriétaire, (bis) Coupe les curés en deux Nom de dieu ! Fous les églises par terre Sang dieu ! Et l'bon dieu dans merde Nom de dieu ! Et l'bon dieu dans la merde. VII Peuple trop oublieux, Nom de dieu ! Si jamais tu te lève (bis) Ne sois pas généreux Nom de dieu ! Patrons, bourgeois et prêtres Sang Dieu ! Méritent la lanterne Nom de dieu ! Méritent la lanterne.

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I Dans la grand' ville de Paris (bis) Il y a des bourgeois bien nourris (bis) Il y a les miséreux Qui ont le ventre creux : Ceux-là ont les dents longues, Vive le son , vive le son, Ceux-là ont les dents longues, Vive le son D'l'explosion ! IV Il y a les hôtels des richards, (bis) Tandis que les pauvres dèchards, (bis) A demi-morts de froid Et soufflant dans leur doigts, Refilent la comète, Vive le son, vive le son, Refilent la comète, Vive le son D'l'explosion ! II Il y a les magistrat vendus, (bis) Il y a les financiers ventrus, (bis) il y a les argousins. Mais pour tous ces coquins Il y a d'la dynamite, Vive le son, vive le son, Il y a d'la dynamite, Vive le son D'l'explosion ! V Ah, nom de dieu, faut en finir ! (bis) Assez longtemps geindre et souffrir ! (bis) Pas de guerre à moitié ! Plus de lâche pitié ! Mort à la bourgeoisie, Vive le son, vive le son, Mort à la bourgeoisie, Vive le son D'l'explosion ! III Il y a les sénateurs gâteux, (bis) Il y a les députés véreux, (bis) Il y a les généraux, Assassins et bourreaux, Bouchers en uniforme, Vive le son, vive le son, Bouchers en uniforme, Vive le son D'l'explosion ! Refrain Dansons la Ravachole, Vive le son, vive le son, Dansons la Ravachole, Vive le son D'l'explosion ! Ah, ça ira, ça ira, ça ira, Tous bourgeois goût'ront d'la bombe, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Tous les bourgeois on les saut'ra... On les saut'ra !